Electra EL9 : l'avion hybride-électrique à décollage court
Présentation de l’Electra EL9
L’Electra EL9 est un avion d’affaires hybride-électrique à décollage et atterrissage courts (technologie STOL pour Short Take-Off and Landing) actuellement en développement. Conçu par la société américaine Electra.aero, cet appareil de 9 places promet d’ouvrir une nouvelle ère de mobilité aérienne régionale durable. Grâce à une combinaison innovante de propulsion hybride et de portance augmentée (voilure soufflée), l’EL9 est capable de décoller et d’atterrir en à peine 150 pieds (environ 46 mètres) – soit la longueur d’un petit terrain de football – tout en produisant très peu de bruit et d’émissions. L’objectif affiché d’Electra est de proposer un avion offrant l’accessibilité d’un hélicoptère avec la sécurité, la simplicité et l’efficacité économique d’un avion à voilure fixe. Autrement dit, l’EL9 vise à révolutionner l’aviation d’affaires en permettant des vols régionaux point-à-point plus propres, plus silencieux et au plus près des destinations, idéal pour une mobilité aérienne régionale verte et efficace.
Une technologie STOL hybride-électrique innovante
La technologie de décollage ultra-court de l’EL9 repose sur le principe de la voilure soufflée. Huit hélices électriques sont réparties le long du bord d’attaque de l’aile et soufflent de l’air en continu sur celle-ci et sur de grands volets hypersustentateurs. Ce flux d’air accéléré sur l’aile augmente drastiquement la portance à basse vitesse, permettant à l’avion de décoller à environ 35 nœuds (≈65 km/h) seulement. En pratique, cela signifie que l’EL9 peut s’affranchir des pistes classiques et utiliser des aires très restreintes pour décoller ou atterrir. Electra annonce une distance de décollage d’à peine 150 ft (46 m) grâce à ce dispositif, et lors des essais du démonstrateur deux-places EL-2 “Goldfinch”, des atterrissages sur moins de 35 mètres ont même été enregistrés. Cette configuration à voilure soufflée confère à l’EL9 une flexibilité opérationnelle comparable à celle d’un hélicoptère, tout en éliminant les principaux inconvénients de ce dernier. En effet, l’avion fonctionne comme un avion à turbopropulsion classique pour la certification, ce qui simplifie son développement, tout en déployant une performance de décollage sur de très courtes distances avec 100 fois moins de bruit et à un coût jusqu’à 70 % inférieur à celui d’un hélicoptère équivalent. Les tests ont montré que le prototype deux-places ne génère qu’environ 55 dB de bruit à 150 mètres d’altitude (le niveau sonore d’une conversation normale) contre environ 75 dB pour un avion conventionnel. Grâce à sa propulsion électrique, l’EL9 pourra opérer presque silencieusement près des zones urbaines ou des aérodromes sensibles au bruit. En résumé, l’EL9 combine décollage court, faible bruit, sécurité accrue (grâce à la redondance de multiples moteurs électriques) et faible coût d’exploitation, sans nécessiter d’infrastructures spéciales – une équation gagnante pour l’aviation d’affaires durable.
Caractéristiques techniques et performances de l’EL9
En plus de sa conception STOL hors norme, l’Electra EL9 affiche des performances techniques impressionnantes pour un appareil régional. Ci-dessous, les principaux chiffres et caractéristiques à jour de cet avion :
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Propulsion hybride-électrique :
L’EL9 est doté d’un petit turbo-générateur (turbine à combustion) couplé à quatre batteries, alimentant 8 moteurs électriques distribués le long de l’aile. Ce système hybride permet de recharger les batteries en vol et d’utiliser la puissance électrique pour les phases critiques, éliminant le besoin de recharge au sol. Le turbo-générateur peut fonctionner au carburant d’aviation conventionnel ou durable (SAF), et peut même être adapté pour des biocarburants synthétiques. L’appareil pourra ainsi voler en mode purement électrique sur de courtes distances (zéro émission locale) et utiliser le mode hybride pour les trajets plus longs ou dans des zones dépourvues d’infrastructure énergétique. -
Capacité et charge utile :
L’EL9 pourra transporter 9 passagers (configuration affaires, avec deux pilotes ou en monopilote le cas échéant) avec leurs bagages, ou bien être aménagé pour emporter jusqu’à 3 000 lbs de fret (≈1 360 kg) en version cargo. Avec ses 9 sièges, il se positionne dans la catégorie des avions légers (Part 23) adaptés à l’aviation d’affaires régionale et aux lignes commuter. -
Autonomie :
Grâce à sa propulsion hybride optimisée, l’EL9 offre une portée maximale d’environ 1 100 milles nautiques (≈2 040 km) en configuration convoyage avec réserves IFR. Sur une mission typique avec passagers, il pourra parcourir environ 330 nm (≈611 km) tout en transportant sa charge utile maximale. Cette autonomie est remarquable pour un avion hybride-électrique, surpassant nettement celle des projets d’avions purement électriques et couvrant la majorité des trajets régionaux point-à-point. -
Vitesse de croisière :
La vitesse de croisière prévue est de l’ordre de 175 kt (≈324 km/h), soit l’équivalent d’un turbopropulseur léger. L’EL9 pourra ainsi relier des villes régionales en gagnant un temps significatif par rapport à la route (5 fois plus rapide qu’un trajet terrestre moyen sur 100 nm), tout en conservant une consommation de carburant bien inférieure à celle d’avions conventionnels de même taille. -
Performances STOL :
Les performances de décollage et d’atterrissage sont exceptionnelles : environ 150 ft (46 m) pour le décollage et 115 ft (35 m) pour l’atterrissage, mesurés lors des essais grâce à la voilure soufflée et aux volets déployés sur toute l’envergure. En exploitation, Electra vise une empreinte au sol équivalente à un carré de 90 x 30 m pour opérer l’avion, soit environ un dixième de la longueur d’une piste standard, autorisant ainsi l’utilisation de pistes très courtes ou sommaires (herbe, terrains isolés) impraticables pour des jets classiques. -
Bruit et émissions :
L’EL9 sera très silencieux comparé aux avions d’affaires actuels, affichant un niveau sonore d’environ 75 dB à 300 ft (91 m) en phase de décollage – comparable au bruit du trafic routier. En vol de croisière, son empreinte sonore sera négligeable, ce qui le rend idéal pour des opérations discrètes près de zones densément peuplées ou en horaires étendus. Par ailleurs, sa configuration hybride permet une réduction de 40 % de la consommation de carburant sur une liaison régionale type (≈185 km) par rapport à un appareil traditionnel. En utilisant du SAF, son bilan carbone pourrait être drastiquement amélioré, faisant de l’EL9 l’un des avions d’affaires les plus éco-responsables de sa catégorie.
Certification et calendrier
Electra a déjà réalisé plus d’un an d’essais en vol sur son démonstrateur biplace et entre désormais en phase de développement détaillé de l’EL9 grandeur nature. Le premier prototype à l’échelle réelle (9 places) devrait voler en 2026 pour valider les performances, suivi d’un exemplaire de série destiné à la certification. La certification FAA (normes Part 23, catégorie avion normal) est visée d’ici 2028–2029, avec une entrée en service commercial en 2029 selon le calendrier annoncé.
Mise en service prévue du prototype : 2029.
L’avion sera ensuite certifié pour le vol aux instruments (IFR) et le vol en conditions givrantes, garantissant ainsi une exploitation commerciale robuste tout au long de l’année.
Accès à des pistes courtes : de nouvelles opportunités régionales
Un des atouts majeurs de l’Electra EL9 est de pouvoir opérer sans infrastructures aéroportuaires lourdes. Grâce à sa capacité ADAC/STOL, cet avion peut décoller depuis quasiment n’importe quel petit aérodrome ou terrain plat de quelques dizaines de mètres. Il devient ainsi envisageable de relier directement des communes dépourvues d’aéroport ou des sites isolés ne disposant que d’une piste en herbe ou d’un héliport. L’EL9 peut, par exemple, utiliser une simple piste sur graviers, une clairière, voire un grand parking adapté, ouvrant la porte à des liaisons aériennes inédites. Cette accessibilité accrue permettrait de connecter des régions jusqu’alors mal desservies sans nécessiter la construction de nouvelles pistes. Pour les zones urbaines, il est même possible d’exploiter de petits aérodromes de proximité ou des héliports réaménagés, en contournant les contraintes de bruit qui limitent aujourd’hui l’aviation d’affaires dans de nombreux aéroports d’agglomération. Concrètement, un tel avion pourrait assurer des vols régionaux point-à-point là où les compagnies régulières n’opèrent pas. Plutôt que de devoir faire escale par un grand hub avant de reprendre la route, un voyageur d’affaires pourrait décoller depuis un terrain proche de son siège social et atterrir au plus près de sa destination finale. Par exemple, l’EL9 serait capable de relier directement deux villes secondaires séparées de quelques centaines de kilomètres, même si l’une d’elles ne dispose que d’une petite piste locale. Ce gain de temps et cette simplicité logistique représentent un avantage considérable pour l’aviation d’affaires et les déplacements professionnels interrégionaux. De plus, la faible consommation et l’entretien simplifié de l’avion – grâce notamment à un nombre réduit de pièces mobiles par rapport à un turboprop traditionnel – laissent entrevoir des coûts d’exploitation réduits, rendant économiquement viables des liaisons aériennes régionales qui ne l’étaient pas jusqu’alors. Les cas d’usage potentiels de l’EL9 sont multiples : dans des pays à géographie complexe (îles, reliefs montagneux) ou à infrastructure limitée, il pourrait assurer des liaisons inter-villages ou un transport médical d’urgence là où seuls les hélicoptères interviennent aujourd’hui, et ce, pour une fraction du coût. Pour les opérateurs de fret express, sa capacité à décoller presque partout avec une charge de 1,5 tonne ouvre de nouvelles opportunités logistiques, telles que la livraison de colis en zone rurale ou l’acheminement de matériel vers des chantiers isolés. Même l’armée américaine s’est montrée intéressée par ce concept pour le ravitaillement sur des théâtres d’opérations dépourvus de pistes, envisageant une version de l’EL9 pour transporter du cargo sur des terrains sommaires.
Vers une aviation d’affaires plus durable et connectée
L’Electra EL9 s’inscrit dans la tendance actuelle visant à verdir l’aviation d’affaires et la mobilité aérienne régionale. Grâce à sa propulsion hybride-électrique et à son efficience énergétique, il se profile comme un véritable « jet privé électrique » des temps modernes, offrant aux voyageurs d’affaires un moyen de transport aérien à la fois rapide, flexible et respectueux de l’environnement. Traditionnellement, l’aviation d’affaires est critiquée pour son empreinte carbone élevée, notamment sur de courtes distances où les jets consomment proportionnellement beaucoup de carburant. Un appareil comme l’EL9 vient apporter une solution concrète à ce défi : sur un vol de 300 km, il pourrait ne consommer qu’une fraction du carburant d’un jet léger, voire aucun carburant fossile s’il fonctionne en mode purement électrique sur une partie du trajet. En remplaçant ou en complétant des turbopropulseurs conventionnels par des EL9 sur des lignes courtes, les opérateurs d’aviation d’affaires pourront drastiquement réduire les émissions de CO₂ par passager. Par ailleurs, l’EL9 a été pensé pour s’intégrer facilement aux opérations existantes. Sa vitesse de croisière et son autonomie le placent dans la même catégorie d’utilisation que des avions bien connus comme le Pilatus PC-12 ou le Cessna Caravan, facilitant ainsi son adoption par les compagnies régionales et les opérateurs de charter. Plusieurs acteurs innovants de la mobilité aérienne se sont déjà positionnés : des plateformes de vols à la demande comme Blade (Inde), JetSetGo, Flapper (Brésil) ou encore les transporteurs semi-privés américains JSX et Surf Air ont précommandé l’EL9 pour renouveler leur flotte et ouvrir de nouvelles liaisons point-à-point plus vertes. Au total, Electra annonce avoir reçu plus de 2 200 pré-commandes de son avion à travers le monde, représentant près de 9 milliards de dollars – un record dans le domaine de la mobilité aérienne avancée. Cet engouement montre que le marché, y compris dans l’aviation d’affaires, est prêt à investir dans des solutions plus durables et à intégrer ces innovations technologiques. Enfin, l’EL9 contribue à démocratiser l’accès à l’avion d’affaires tout en le rendant plus soutenable. Son faible coût d’exploitation attendu pourrait abaisser le prix des billets ou des heures de vol, permettant ainsi à un plus grand nombre de territoires et d’entreprises de bénéficier des avantages de l’aviation privée sans la culpabilité environnementale associée. En conjuguant mobilité aérienne régionale verte et efficacité opérationnelle, l’Electra EL9 apparaît comme un game changer potentiel pour l’aviation d’affaires de la prochaine décennie.
Linkinjet : un acteur engagé pour une aviation durable
Chez Linkinjet, nous suivons de près le développement de l’Electra EL9, car il correspond à notre vision d’une aviation d’affaires plus durable et innovante. La mission de Linkinjet a toujours été de proposer des solutions de mobilité aérienne à la fois durables et technologiquement solides à nos clients, en privilégiant des appareils et des opérations qui réduisent l’impact environnemental sans compromettre la sécurité ni la performance. À ce titre, nous croyons fermement à l’essor d’une aviation verte et soutenons des projets d’avenir tels que l’Electra EL9, qui illustrent les progrès possibles vers un transport aérien plus propre. En tant que spécialiste de l’aviation d’affaires, Linkinjet voit dans l’EL9 un appareil particulièrement pertinent pour les opérateurs de jets privés et de taxi aérien souhaitant élargir leur offre de manière responsable. Imaginez pouvoir proposer à vos clients des vols régionaux 100 % électrifiés (ou à très faibles émissions) vers des destinations jusque-là inaccessibles en aviation d’affaires classique. Grâce à l’EL9, un opérateur comme Linkinjet pourrait desservir directement de petits aérodromes locaux ou des sites éloignés, offrant ainsi un gain de temps précieux aux voyageurs tout en réduisant l’empreinte carbone du vol. C’est exactement le genre de solution que nous envisageons d’intégrer afin de répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus soucieuse de son impact écologique. Linkinjet s’engage à accompagner la transition vers cette nouvelle aviation d’affaires durable. Nous travaillons déjà à intégrer le carburant d’aviation durable (SAF) dans les vols que nous affrétons, et nous préparons le terrain pour accueillir des aéronefs nouvelle génération comme l’Electra EL9 dès qu’ils seront certifiés. Convaincus que la technologie peut réconcilier aviation d’affaires et développement durable, nous sommes persuadés que les avions hybrides-électriques à décollage court joueront un rôle clé dans les années à venir. L’EL9, avec son concept de décollage sans piste et son efficacité énergétique, illustre parfaitement comment l’innovation peut créer des opportunités tant économiques qu’écologiques pour notre secteur. Linkinjet se réjouit de cette avancée et restera un partenaire actif du changement vers une aviation plus verte, au bénéfice de nos clients et de la planète.
Conclusion
En conclusion, l’Electra EL9 apparaît comme un avion d’affaires à décollage court révolutionnaire, mariant intelligemment propulsion hybride-électrique et design STOL pour relever les défis de la mobilité aérienne du XXIᵉ siècle. Ses performances (décollage en quelques dizaines de mètres, faible bruit, longue portée) en font un candidat idéal pour des vols régionaux point-à-point et un atout pour desservir des régions traditionnellement mal connectées de manière durable. Pour les opérateurs et plateformes d’aviation d’affaires engagés dans la transition écologique – à l’instar de Linkinjet –, l’EL9 offre une perspective concrète pour développer une aviation d’affaires durable sans sacrifier flexibilité ni rentabilité. L’aviation privée et régionale est à l’aube de transformations majeures, et des projets comme l’Electra EL9 montrent que l’avenir du « jet privé électrique » et de la mobilité aérienne régionale verte est déjà en train de prendre son envol. Linkinjet restera à la pointe de ces évolutions pour vous offrir, demain, le meilleur de l’aviation d’affaires : plus verte, plus innovante et toujours plus adaptée à vos besoins.
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